Table rondes et débats
Partenaires du nouveau long-métrage de Pierre Jolivet qui retrace l’investigation menée par la journaliste Inès Léraud sur le fléau des algues vertes en Bretagne, la LPO et la société de distribution Haut et Court, avec l’appui des paysans du réseau des Civam, organisent une dizaine de débats accompagnant les avant-premières à travers la France dès le 4 juin. Objectif : alerter sur les menaces sanitaires et écologiques liées à l’agriculture intensive et aux productions animales industrielles, et présenter les alternatives existantes pour une agriculture durable.
Le pullulement estival de l’algue verte Ulva armoricana, naturellement présente sur les côtes françaises, est apparu durant les années 1960 en Bretagne Nord, où sa croissance dans certaines baies s’explique par une faible profondeur, peu de courant et surtout, des eaux gorgées de nitrates. Leur provenance : les engrais agricoles et les déjections des animaux d’élevages industriels. Le problème est qu’en pourrissant sur la plage, les algues dégagent du sulfure d’hydrogène, un gaz qui, à concentration élevée, peut tuer en quelques minutes.
Malgré les pressions et les menaces, la journaliste d’investigation Inès Léraud a publié en 2019 la bande dessinée Les Algues Vertes, l’histoire interdite aux éditions Delcourt en association avec le dessinateur Pierre Van Hove, qui se vendra à plus de 130.000 exemplaires et suscitera de nombreuses controverses. Le 12 juillet, son histoire sera projetée sur les grands écrans.
L’algue qui cache la forêt
En dépit des fonds investis par l’Etat pour tenter de faire baisser les concentrations de nitrates, la situation n’a pas véritablement évolué aujourd’hui. Tandis que le déni perdure, la dangereuse pollution végétale se reproduit chaque été. Les algues vertes sont en réalité l’une des nombreuses conséquences d’un modèle agrochimique productiviste à bout de souffle qui affecte la nature, malmène l’autonomie de décision des paysans et la vitalité des territoires ruraux, depuis plus d’un demi-siècle.
Au programme, débats et tables rondes
En réunissant politiques, scientifiques et associations de défense de l’environnement (LPO, Eau&Rivière de Bretagne, Réseau Civam, Alliance santé planétaire, Greenpeace…) l’équipe du film souhaite échanger durant les avant-premières afin de sensibiliser le public à la nécessaire transition écologique et aux solutions existantes qui ne demandent qu’à être mises en œuvre pour en finir avec cette situation désastreuse.
Au Programme, 10 avant-premières dans 10 villes de France.
Rendez-vous à Nantes le mardi 27 juin à 20h30 au cinéma Le Katorza.